à Genève concernant les logements, il continue de faire nuit

Concernant l'évacuation du squat genevois de la Tour, nous relayons le communiqué de www.lescommunistes.org : " Ce matin la police a évacué le squat de la Tour sur ordre du procureur Zappelli. Cette action s’est déroulée sans avis d’expulsion et en l’absence du responsable du Département des institutions Laurent Moutinot. Genève connaît une grave pénurie de logements, il est extrêmement difficile aujourd’hui de se loger, notamment pour les jeunes. Les quelques squats que nous avons à Genève permettent à des jeunes de se loger, de vivre des expériences communautaires et des activités culturelles. Le squat de la Tour organisait des concerts et accueillait l’Infokiosque, un centre de documentation important sur les mouvements sociaux. D’autres squats ont un rôle social et culturel non négligeable comme le Rhino ou l’Arquebuse.

Depuis plusieurs jours des rumeurs circulent dans la République selon lesquelles Zappelli a décidé de faire un grand ménage de ces ilôts de contestations sociales. Zappelli voudrait profiter de l’absence de Laurent Moutinot actuellement en vacances. Ce dernier l’a remis en ordre récemment sur la question des mendiants que Zappelli, dans une vision très 19ème siècle, voulait éradiquer. Les habitant-e-s de Rhino et de l’Arquebuse craignent une évacuation prochaine.

Le cumulard Robert Cramer remplace Laurent Moutinot comme responsable du Département des institutions. Approuve-t-il ces évacuations illicites ? Que pense le Conseil d’Etat de cette politique ? Le silence est complice. Après les chômeurs, les bénéficiaires de l’Hospice Général, les retraités, les usagers des hôpitaux et des EMS, les femmes divorcées, ce gouvernement prétendument de gauche pourra accrocher à son tableau de chasse une nouvelle catégorie sociale : les squatters. Les banquiers, les propriétaires immobiliers, eux se portent bien.

Après l’évacuation de ce matin, la police a organisé une visite guidée pour les journalistes dans le squat de la Tour. La Tribune s’est empressée de publier des photos des appartements des habitant-e-s. Il s’agit d’une violation caractérisée de la sphère privée que l’intérêt public ne justifie pas.

Pour notre part, nous continuerons à dénoncer la politique anti-sociale du gouvernement, les socio-écolo-collabos de toute sorte, et nous serons aux côtés des habitant-e-s de Rhino et des autres squats les jours prochains.

Jérôme Béguin et Alexandre Smirnov

Les communistes

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