
| Youpi papa happy
Bon ben je crois que vous avez compris... je suis papa depuis une
semaine, un p'tit mec; c'est bien, il pourra bosser au champs. Non,
sérieusement, j'ai pris une claque, comme prévu, sauf qu'à partir d'un
moment, c'est plus du prévu. Expérience inouïe!
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Alors j'ai eu envie d'écrire sur
le sujet, juste une fois promis, sinon c'est une encyclopédie à écrire
et là, justement, j'ai un peu moins le temps. Quelques réflexions qui
me sont arrivées spontanément et auxquelles, bien évidemment, je
n'avais jamais songé auparavant. Par exemple le métier de sage-femme...
mais vous savez que ça porte merveilleusement bien son nom, ce métier?
Je les ai côtoyées pendant 24 heures (oui, c'était un peu long mais
madame ça va, merci) à la maternité de Genève. Alors je vous parle de
cet endroit là, mais je sais que c'est partout pareil! Quelle leçon de
douceur, de savoir-faire, de diplomatie, de gentillesse et d'humanité
que j'ai prise là! Merci, mesdames; mis à part l'émotion et la beauté
d'une naissance, je suis ressorti de là avec un petit quelque chose en
plus... un petit truc indéfinissable, mais un petit truc qui rassure;
il existe de telles âmes sur notre planète! Chouette! Je vous paraît
grandiloquent mais c'est comme ça... j'étais en admiration, on ne peut
rien y faire.
Je savais une vie importante, à chérir, à entretenir... mais d'avoir
sous les yeux, non stop, pendant 24 heures, tout le déroulement des
opérations pour mettre une existence en route... les souffrances, le
travail, la patience, la tension, l'émotion... m'a permis de prendre
conscience de la valeur profonde d'un être, de son coeur qui bat. C'est
pas rien. Ca me rend, du coup, encore plus insupportable les vies
qu'on enlève, chaque jour, comme ça clac! en calquant des doigts...
c'est un gâchis d'une tristesse infinie.
Allez, je range les violons pour passer à plus anecdotique.
Avoir un petit môme de cinq jours change les perceptions de bien des
manières. Par exemple, je ne m'étais jamais rendu compte à quel point
les routes sont bosselées. C'est comme si on avait gondolé l'asphalte
dès la sortie de la maternité... on veut faire tout doux avec la
voiture et bing, paf et boum, ça fait rager. Et on se met à penser que,
quand même, ils pourraient faire des travaux pour ces routes! Alors que
la veille encore, on avait presque décidé de ne plus payer les impôts
si c'est pour qu'ils les utilisent à faire de notre ville un gruyère!
Le bruit aussi. Les scooters ou petites motos... ces espèces de
moustiques à 120 décibels, quand ils passent à côté de la poussette.
Jamais remarqué avant! En vrac, le rayon frais à la Migros, c'est
frais! Le petit va nous chopper la mort si on met trop de temps à
choisir son yogourt!... Maiiis non qu'on me dit. Et les lumières! Mais
pourquoi les fait-on aussi fortes? On est pas aveugles merde! Les
garages sous-terrains, comment peut-on oser rentrer dans ces boîtes à
gaz???...
Non, franchement, on est plus le même... c'est incroyable. Je vous
rassure tout de même, ça ne tourne pas à la psychose non plus, mais on
y prête, d'un coup, une certaine attention. La liste est très longue
mais il y a une dernière chose sur laquelle j'aimerais, cher(e)s
lecteurs (trices), vous entretenir, c'est le body. Vous savez, ce petit
habit près du corps de bébé et qu'on met sous le pyjama?!
Pour le body, deux temps:
1 - 14h, on change bébé: " Aaah pratiques ces bidules, ya pleins de
boutons pressions partout, ça permet d'habiller le petit sans le
démantibuler. Sympa... peut-être un poil complexe... faut retenir quel
bouton va où, mais une fois qu'on a le coup, vraiment sympa!"
2 - 03h, on change bébé: " Non mais c'est qui le barge qui a fabriqué
ce machin! Faut avoir fait l'EPFL pour piger le truc j'te dis moi! Mais
regarde-moi ça! Même le Rubik' Cube c'est plus simple!!! Bon écoute, on
accroche le bidule là... l'autre là... ça tient... on en reste là,
bonne nuit hein... aah ya des bargeots!!"
Véridique....
Ca m'a fait du bien de vous parler un peu va... ça me permet de vous
annoncer la bonne nouvelle en même temps. Oui parce que nous voulions
mettre le faire-part dans la Tribune de Genève: 140.- pour trois lignes
qui se courent après... on laisse tomber. Heureusement qu'il y a les
amis pour faire des cadeaux.
Ce qui est bien aussi c'est que, chez les pappys, ya des papas happy!
tvi