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| Sudoku ou Sot du QI?
Et bien, dites-donc. On aura remarqué l'engouement de Edipresse à
remplir les manchettes de ses quotidiens de ce jeu, le Sudoku. Au
premier abord on se dit qu'ils sont avides de faire une opération
marketing afin de proposer un jeu facile et bon marché à produire dans
leur pages, ou qu'il y a un détail financier qui nous échappe. Car ce
n'est pas n'importe quel évènement qui a droit à une manchette, pardi! | Mais en y réfléchissant un peu plus, si. Et si on se penche sur
l'histoire du jeu, et sur le jeu lui même, pourquoi pas, c'est marrant.
Bon, c'est vrai qu'on se fait un peu assommer par les titres des
quotidiens labellisés Edipresse, mais bon... Mettons-y nous aussi, on
verra si nos audiences publicitaires web augmentent (je rigole, mais
qu'à moitié). Cet article s'inspire partiellement de la définition
Wikipedia (http://en.wikipedia.org/wiki/Sudoku), encyclopédie libre sur
le web.
Sudoku est un jeu qui a commencé à être populaire au Japon dès 1986, et signifie, toujours en Japonais:
Su: nombre, décimale
Doku: célibataire, indépendant
Donc, "nombre célibataire".
Non, le jeu n'est pas japonais, mais Suisse, ou bien! Le concept peut
effectivement être lié aux expériences mathématiques du suisse Léonard
Euler qui inventa le "carré latin" à la fin du 18ème siècle. Ce sont
des grilles comprenant des chiffres de 1 à n (n étant un chiffre
choisi), et qui ne sont présent qu'une seule fois dans une case de la
grille. Le jeu du Sudoku est ensuite apparu dans les années septante
dans des magazines de jeu (Dell http://www.dellmagazines.com/), et est
un dérivé avec un carré comprenant 9 cases sur 9, subdivisé en zones de
3 cases sur 3 dans lesquelles se trouvent chacune des 9 décimales (1 à
9), mais dont seulement quelques cases sont déjà remplies. De plus,
c'est là que ça se complique, sur une ligne ou colonne composée des 9
cases côte-à-côte, il ne peut y avoir qu'une fois chaque décimale... Le
nom 'Sudoku' n'est apparu qu'en 1984 lorsqu'une entreprise japonaise
décida de proposer le jeu à ses lecteurs (Nikoli
http://www.nikoli.co.jp/).
Le 'Times' à été le premier quotidien occidental d'envergure à proposer une des
variantes du jeu (on peut s'amuser à faire des cases de toutes sorte de
taille), et l'engouement du public ne s'est visiblement pas fait
attendre. La presse mondiale a sauté sur cette soudaine popularité,
qui, pour certains, ressemble fort à l'engouement du Rubik's Cube (vous
vous rappelez ce cube aux cases de toutes les couleurs dont plus
personne ne parle).
Ce jeu est censé permettre de travailler ses capacités mentales pour la
logique et les mathématiques car il existe de nombreuses façons
d'aborder le jeu, pour le résoudre, mais aussi pour en construire. Il
existe de nombreux programmes dont certains sont gratuits pour créer
les cases, et des milliers de sites sur lesquels vous pourrez trouver
des jeux (voir les liens de wikipedia, e.g. http://www.websudoku.com/).
Bon, ensuite, il faut vouloir jouer. Perso, j'ai essayé, mais bon, je
préfère lire le programme ciné, dessiner, ou jouer aux mots croisés
(c'est dire, je n'y joue jamais!). En espérant que les manchettes de
journaux de chez Edipresse s'attardent plus sur les nouvelles du monde
qu'à s'auto-congratuler de son désir de rendre ce jeu populaire dans
ses pages. Mais d'un autre côté, il est à remarquer que la durée de
lecture de ses titres se prolonge considérablement si on y joue... et
peut même atteindre la demi-heure. Qui a dit que la lecture des
quotidiens romands n'avait pas d'effet sur notre quotient intellectuel?
Qui, hm?
ztr |  |