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Windows ou ne pas être.
Imaginez. Votre voiture. Comme aujourd'hui vous avez le choix de prendre comme carrosserie celle que vous voulez. Mercedes, Jaguar, Ferrari, VW, Lada, Renault, Volvo, Peugeot, Fiat, Alpha, ... mais pour que votre motorisation fonctionne il vous faudra une pièce vendue par un seul et unique détaillant, indépendant de la marque de votre automobile. Vous n'aurez pas le choix.
C'est aberrant, on est d'accord. |
N'avez-vous pas remarqué que c'est exactement ce qui se passe dans le domaine de l'informatique? Nonante-cinq pourcents des gens (approximativement), utilisent des ordinateurs qui dépendent uniquement de Windows, ce produit commercial propriété d'une seule entreprise à buts très lucratifs, Microsoft, et qui est la motorisation logicielle de nos activités digitales.
L'informatisation de nos professions semble inexorable et l'ordinateur prend de plus en plus de place dans notre quotidien, quelle que soit l'activité. Avec cette omniprésence croissante, ces nouveaux outils sont de plus en plus indispensables à nos activités, et nous sommes de plus en plus démunis dès qu'ils ne sont plus là.
Et donc tous les jours, hop, il faut aller cliquer, taper sur un clavier, se connecter parfois, et parfois se morfondre devant l'incohérence d'un outil mal dessiné. Et c'est souvent l'effroi devant l'interface bidon plantant au moindre clic, la fragilité pétrifiée des super-gigahertz face aux virus qui rodent d'un outil qu'on nous avait présenté comme le plus absolu.
Nonante-cinq pourcents? Et les cinq restant? Ce sont des utilisateurs qui ont finalement décidé qu'ils en avaient assez, et d'opter pour d'autres solutions. Linux, Mac OS X, ... se profilent de plus en plus comme des alternatives crédibles et souvent bien plus efficaces. Et c'est très bien car enfin Windows va devoir se montrer plus sérieux face à une concurrence.
Entre temps c'est sans compter sur les entreprises qui profitent de leur monopole dans d'autres domaines pour forcer leurs clients à rester prisonniers de cet outil informatique unique. Et donc la raison de cet ire: chaque année une seule et unique entreprise privée a la charge de maintenir l'ouvrage qui comprend tous les médicaments Suisses et destiné à tous les médecins. C'est le
Compendium des Médicaments qui jusqu'à l'année passée leur était distribué gratuitement sous forme papier grâce au financement de la Confédération et des cantons.
Cette année, économies obligent, ou marge de profit, c'est selon, cette entreprise privée à décidé unilatéralement de ne fournir que le CD ROM, Windows compatible. |
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Et de forcer tout un corps de métier à devoir faire son choix informatique: Windows. Car il est impossible d'imaginer votre médecin ne pas être au courant des médicaments autorisés et de leur prescriptions. Et seul Documed est authorisé à délivrer cet ouvrage. Et si votre médecin veut du papier, et bien il devra payer, ou se connecter sur le Web... Tant pis s'il utilise une alternative sans virus, tant pis si elle fonctionne et qu'il travaille mieux avec.
Mais ce n'est qu'un exemple. Dans tous les métiers le choix est limité par ce monopole de fait. Il suffit de regarder. C'est pour cela que Windows est, et restera encore bien longtemps si l'on ne réagit pas, le passage obligé de toutes nos activités digitales. C'est pour le profit monopolistique, celui par lequel Bill Gates a sû devenir l'homme le plus riche du monde que le choix n'est souvent pas.
Comme pour ma voiture, je veux avoir le choix de rouler avec ce que je veux. Et qu'on ne me dise pas que les fabricants automobiles ne font pas de profits. Et en plus, elles roulent.
ztr